Ce jour-là, 8 novembre 1556, moi Martin Hellé,
le petit blondinet incapable de vivre une aventure, j’allais partir en mer. Je
frissonnais rien qu’à l’idée d’une aventure ! Et à huit heures six
précises, moi et mon père, allions partir dans la Manche pour une île inconnue.
Sur le port, je tremblais de partout !
Mais l’air marin me redonnait du courage. Et puis là, la caravelle immense face
à moi. Le soleil se levait à peine, et des marins transportaient des cordages.
J’allais pleurer, mais mon père m’en empêcha.
Il mit sa main sur mon épaule et me dit : « Ne pleure pas,
moussaillon ! Tu en es capable ! » Ça allait mieux, à présent.
Nous sommes montés sur la caravelle, et je me mis à bâbord du bateau pour y
regarder la magnifique mer. Mais, est-ce que tout allait bien se passer ?
*
Arrivé sur l’île, je vis des paysages magnifiques
avec des arbres étonnants : ces arbres étaient grands, environ de la
taille d’un noyer. Ils avaient de longues feuilles piquantes qui retombaient
vers le sable.
Dedans, poussaient des choses étranges
ressemblant à une orange. Ces fruits étaient velus et de couleur marron. Lorsque
j’en ouvris une, je vis des parois blanches qui sentaient très bon : je
goûtai et j’aimai. Ce fruit se nommait la noix de coco.
En entrant dans la forêt, je vis, accroché à une liane, un animal ressemblant étrangement à un humain, mais plus petit. Cet animal semblait apeuré en ma présence. C’était un chimpanzé.