325. Et c’est autre séquence, oublier ce qui précède qui eût entraîné ailleurs selon l’intérêt apparu — trajectoire se fracturant ; séquence tournée vers l’antériorité lointaine de deux décennies, avec manière de nostalgie dont se précise l’objet : une cité méridionale, peu distante de la Méditerranée (une campagne sépare, toute de végétation sauvage telle qu’en mémoire, et peut-être investie depuis par des chantiers immobiliers — extension urbaine oblige). Son nom cependant n’est pas prononcé encore : s’il y a lieu qu’il le soit (ce qui empêche ? Rien en vérité), cité venons-y telle qu’occupant de longue date les rêves — ritournelle mnésique — chaque nuit, chaque nuit le même rêve de la cité retrouvée avec effet de réel tel, ce qui est certes le possible du rêve, cela le disqualifierait sinon, seule fantasmagorie de nuit, si ce n’est qu’accentué par l’invariable « cette fois tu ne rêves pas, enfin ! c’en est tout du rêve, des innombrables simulacres de retours, la cité retrouvée. » Il se peut qu’il s’agisse de n’y jamais revenir, que toute occasion se soit effondrée, seulement l’accès de nuit et dans le monde parallèle ; ou alors visionnant les films de tourisme de la cité, l’un d’eux aura décidé tout à l’heure de l’actuelle séance d’écriture sur plus d’un jour,
11 : 34 / Cité disloquée — dans le rêve tel qu’il faille à
son sortir tout en retracer ou s’y efforcer forcer la mémoire — il y a
failles partout —, les visions qu’il aura dispensées cette fois, alimentées
par le film évoqué hier et qui reprend, sa bande sonore audible, tandis qu’écrivant : bribes de conversations, aboiements, bruits de pas (talons à aiguilles rue de l’Aiguillerie,
inventer — la place d’inventer dans la séance) puis de moteur au passage d’une
motocyclette ou alors du tramway (sa « cloche »), un rire, la voix de
celui que l’on hèle,